Honoré Philippe, Les mariages de Cernex au début du siècle
LES MARIAGES
Au début du siècle les voitures étaient rares et peu développées, les transports s'effectuaient par chevaux. Ce sont Alexis Philippe, dit "Pirolet", Louis Saxod de la Motte, dit "Pépé" et Henri Trottet qui faisaient ce travail. Ils étaient très demandés aussi bien pour conduire quelqu'un chez le médecin, à l'hôpital, ou pour emmener les conscrits au conseil de révision, mais le plus souvent c'était pour conduire des noces en chars à bancs qui pouvaient transporter de six à huit personnes.
Pour la circonstance les chars étaient lavés et astiqués; il en était de même pour les chevaux, toujours de jolies bêtes mi-sang bien harnachées avec des cuirs graissés, les sabots bien cirés, les crinières tressées avec un bouquet sur le dessus, elles portaient un collier spécial appelé" grilla tire" du fait qu'il était entouré de grelots et de petites clochettes; on l'entendait de loin car le cortège allait au trot.
Après être passé devant M. Le Maire et M. Le Curé, à la sortie de l'église chacun se donnait le bras et un cortège se formait jusqu'au café. Le violoneux en tête avait pris soin d'orner le bout de son archet d'une belle rose blanche. Il entraînait tout le monde en faisant vibrer son crin-crin en chantant de vieilles rengaines: " Viens,viens,viens,malheureuse, viens ! " ou " En revenant des noces".
C'était les orchestres d'alors. Il y avait aussi quelques accordéons.
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Traité et publié le 4 février 2005 par Michel Weinstoerffer